2016 à Oran : Rétrospective d’une année riche en événements

Le monde entier s’apprête à accueillir la nouvelle année 2017, après une année 2016 riche en événements, notamment sur le volet économique.

Un secteur où la wilaya demeure l’une des pièces maîtresses avec sa vocation et son expansion fulgurante. Mais, la conjoncture actuelle du pays, avec la chute des prix du pétrole et la dévaluation du dinar, s’est reflétée sur certaines décisions des responsables de l’Etat, qui ont mis en place une série de réformes, visant à réorganiser l’économie du pays et en finir ainsi avec la pétrole-dépendance. Durant toute une année, les nouvelles mesures de rationalisation des dépenses ont défrayé la chronique, mais cela s’est reflété, selon les spécialistes en économie, positivement sur la politique économique du pays, qui s’ouvre de plus en plus sur les marchés mondiaux, à commencer par l’Afrique.

Oran, capitale de la paix et de la sécurité en Afrique
Le 4e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique a été organisé le 17 décembre à Oran, à l’initiative du ministère des Affaires étrangères. Les travaux de trois jours, présidés par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, en présence de plusieurs chefs de la diplomatie de pays africains, comme l’Egypte, le Sénégal, le Nigeria et le Tchad, ainsi que des experts et des représentants des organisations africaines et onusiennes. « La sécurité et la paix » ou « Comment faire taire les armes d’ici 2020 », telles ont été les thématiques abordées par ce sommet de haut niveau qui a de fait placé Oran au cœur de l’évènement continental et international.

Défi des énergies propres et conquête de l’espace
Le 7e Salon international des énergies propres, des énergies renouvelables et du développement durable «Era 2016» s’est aussi déroulé à Oran au mois d’octobre 2016 au Centre des conventions d’Oran. Un salon qui a bénéficié de la forte impulsion donnée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, au programme national de développement des énergies renouvelables, lors du Conseil restreint qu’il a présidé lundi 22 février 2016. Le 7e Salon n’était qu’une suite logique s’appuyant sur l’ambition légitime de l’Algérie de bâtir une économie diversifiée et plus compétitive par la valorisation de toutes ses ressources naturelles et humaines. Trois satellites algériens Alsat-1B, Alsat-2B et Alsat-1N ont été lancés avec succès au mois de septembre, par le lanceur indien PSLV C-35 depuis le site de Sriharikota du Centre spatial de Satich Dhawan (sud-est de l’Inde). Cette mise en orbite de satellites, réalisés et testés par des ingénieurs algériens au Centre de développement des satellites (CDS) d’Oran, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme spatial national horizon 2020. Le défi relevé et le pari tenu, le CDS d’Oran, a permis à travers ce programme spatial de renforcer les capacités de l’Algérie en matière d’observation de la Terre au service du développement durable et du renforcement de la souveraineté nationale.

L’attraction des professionnels
Au fil des années, Oran est devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels du secteur du bâtiment et des travaux publics, des entrepreneurs, des architectes, des chefs de projet et des conducteurs de travaux. C’est dans ce cadre qu’a été organisée, du 10 au 13 octobre 2016, au Centre des conventions d’Oran, la 7e édition du Salon international de la construction et de la gestion urbaine « Oran Expo BTPH ». Par ailleurs, El Bahia aura été au cœur de l’économie stratégique lors du congrès et du Salon international dédiés au pétrole, au gaz et à la pétrochimie. Deux jours durant la manifestation a accueilli 50 exposants nationaux et internationaux. Un rendez-vous qui a attiré les dirigeants de différentes compagnies internationales, sociétés de services, fournisseurs de solutions pour les énergies, organisations internationales, investisseurs et organismes financiers. Le congrès a, quant à lui, vu la participation de 400 congressistes venus de 20 pays. Durant ces deux jours, pas moins de 3 000 visiteurs professionnels représentant différents secteurs, comme les hydrocarbures, l’administration, l’industrie, ont été enregistrés.

Tradition culturelle avec les festivals du film et du théâtre arabes
Au volet culturel, El Bahia perpétue sa vocation culturelle avec l’organisation de plusieurs manifestations, à l’image du Festival du film arabe, devenu un rendez-vous incontournable des cinéphiles arabes, avec un taux très élevé d’Oranais qui animent les salles de cinéma. L’autre événement culturel, dont la ville s’apprête à organiser, en collaboration avec l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), le 9e Festival international du théâtre arabe. Un événement dédié à la mémoire d’Azeddine Medjoubi, comédien et metteur en scène de théâtre, assassiné par les terroristes en 1995. L’évènement est prévu du 10 au 19 janvier 2017 à Oran. Le public amateur du quatrième art devrait se régaler avec la pièce Telt El Khali, du Théâtre régional d’El Eulma. Elle sera en compétition aux côtés de sept autres pièces en provenance de six pays arabes, El Khalta Sihria li Saada (Egypte), Qalâa (Koweït), Kharif et Tout sur mon père (Maroc), La révolution de Don Quichotte (Tunise), Ya Reb (Irak), ou encore Le mariage sauvage (Jordanie). Elles sont parmi les pièces en course pour décrocher le Prix Cheik Soltane Ben Mohamed El Kassimi, du nom du gouverneur de Sharjah (Emirats arabes unis). Huit autres spectacles seront présentés hors compétition dont Foundouq El Calamine, du Théâtre régional de Skikda, mise en scène par Ahmed El Aggoune, El Guerrab oua el salhine, une pièce écrite par le dramaturge Ould Abderrahmane Kaki et mise en scène par Nabil Ben Sekka.

15 930 unités LPL distribuées en un an
La dynamique du relogement se poursuit à Oran avec des milliers d’unités qui s’ajouteront aux quotas déjà distribués, tous programmes confondus. Le métronome de ces opérations, l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) connaît un très bon mouvement de travail, lui, qui mène la cadence en parvenant à réaliser le but du programme du président de la République, qui s’est lancé dans un combat contre la crise du logement. Et les chiffres sont là pour affirmer que le travail de l’OPGI chapeauté par le wali d’Oran a donné ses fruits, en attendant de nouvelles opérations de relogement. Le programme phare du secteur, en l’occurrence, la résorption de l’habitat précaire (RHP) a redonné espoir à des milliers de familles, qui ont quitté leurs anciennes bâtisses menaçants ruine, pour être relogées dans des demeures décentes. Selon les chiffres officiels de l’OPGI plus de 15 930 logements publics locatifs ont été distribués dans le cadre du programme social, un record par rapport aux dix précédentes années où la ville d’Oran est restée en panne de programmes de relogement en dépit de la gravité de la situation dans certains quartiers populaires. Selon des sources de l’OPGI de la place Kléber, en un an seulement, le quota distribué dépasse celui distribué en dix ans. Et ce n’est pas fini, puisqu’on se prépare dans les prochains mois à distribuer 34 927 autres logements, rien que ça. Ce quota entre dans le cadre du programme quinquennal 2005-2009 relatif à la résorption de l’habitat précaire, qui représente 61 600 unités jusqu’à la fin 2015, dont 22 675 ont été achevées, représentant 34% du programme, en attendant les 34 927 qui sont en voie d’achèvement, représentant 66% de l’ensemble des unités prévues. Durant les derniers mois, les responsables ont mis le cap sur les secteurs urbains de la ville, où 8d’entre eux, notamment Sidi El Houari, El Emir, El Mokrani et El Makarri, ont bénéficié du relogement, dans le cadre du quota de 6 400 unités destinées aux résidents du vieux bâti. Les familles ont ainsi quitté les immeubles de la mort pour rejoindre un pôle urbain qui englobe l’ensemble des commodités indispensables pour un quartier à l’image de la couverture sectaire et les annexes administratives.

Le défi de la réhabilitation
Pour ce qui est de la réhabilitation des immeubles, l’opération suit son cours en dépit des entraves administratives et certains soumissionnaires qui n’ont pas été à la hauteur. Selon nos sources, plusieurs immeubles sont encore en attente de travaux à cause du retard causé du soumissionnaire, qui vient d’être mis en demeure par la Direction de l’urbanisme et de la construction (DUC), avant résiliation de contrat, lui, qui s’était engagé dans le projet de réhabilitation de 40 immeubles, notamment au boulevard Maâta-El Habib. Un véritable préjudice à la dynamique qui a été jusque-là un défi presque parfait pour les responsables de la wilaya, qui misent sur la restauration du vieux bâti parallèlement à la vaste opération de relogement, afin de redorer le blason d’El Bahia qui veut cacher ses rides. Autre problème qui entrave cette opération, les soucis administratifs qui ont fait que seulement la moitié du budget réservé à la réhabilitation soit consommé. C’est d’ailleurs ce qu’a déclaré le directeur de l’OPGI Mohamed Saber. Cela n’a pas empêché le lancement d’un nouveau chantier tout aussi important qui concerne la célèbre rue Larbi-Ben M’hidi, qui subit ces jours-ci un coup de lifting. En chiffres, l’opération de réhabilitation concerne 2 416 immeubles, 50% du budget a été utilisé en attendant le reste de la somme estimé entre l’OPGI et la DUC à 530 milliards de centimes. L’Etat a mis le paquet afin de réussir cette opération de restauration, dont les fruits sont déjà apparents, redonnant à El Bahia son lustre d’antan.

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