Après ceux des wilayas d’Alger, Constantine et Sétif, les étudiants en chirurgie dentaire de la faculté de médecine de l’université d’Oran se sont rassemblés, avant-hier dimanche, pour revendiquer la revalorisation du statut et de la grille salariale au sein de la Fonction publique.
En effet, plus de 900 étudiants de cette spécialité lancent un cri de détresse au afin qu’il intervienne pour intervenir en leur faveur et répondre favorablement à leurs doléances. Rencontrés sur place, des représentants des étudiants nous diront : « Il est temps de rééchelonner notre catégorie 13 qui devrait passer à la 16. On est vraiment inquiets, car on est presque à une année de notre fin d’étude, et cette fameuse décision n’est toujours pas prise. » Et d’ajouter : « Aujourd’hui, c’est le premier jour des examens, on aurait bien aimé être actuellement en classe, et aller prendre en charge nos patients, malheureusement, nos revendications n’ont pas trouvé d’oreille attentive. »
Les étudiants nous ont même affirmé qu’ils comptent camper sur leur position et se préparent même à hausser le ton, en se rassemblant devant le siège de la wilaya, pour attirer l’attention du wali Abdelghani Zaâlane, puisque c’est au Premier ministre Abdelmalek Sellal de prendre une décision concernant la Fonction publique. Rappelons qu’après la grève de 2011, les responsables ont ajouté une année d’études en chirurgie dentaire pour avoir le titre de docteur, cependant aucune revalorisation salariale n’a suivi. Du coup, les étudiants sortent avec la catégorie 13 et un salaire de 36 000 DA. « Imaginez que les sages-femmes et les paramédicaux et même les vétérinaires sont mieux payés que nous, car ils jouissent d’une catégorie supérieure à la nôtre », diront les grévistes.
La réunion des représentants syndicaux avec le ministère pourra mettre fin à ce mouvement de protestation, sinon, la situation va perdurer jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause. Dans la dernière réunion, le 5 janvier dernier à Alger, du bureau du Syndicat national des praticiens de la santé publique, ils ont tenu à inscrire à l’ordre du jour la situation qui prévaut actuellement au niveau des facultés de médecine dentaire et de pharmacie et à réitérer le soutien inconditionnel du SNPSP à l’action et aux revendications justes et légitimes des étudiants, même si les étudiants rencontrés nous ont affirmé que leur action était libre sans aucune couverture politique ou syndicale.