LVMH assigné en justice par les salariés du lunettier LOGO

Les salariés de LOGO ont assigné le géant du luxe en justice devant le tribunal de grande instance de Paris. Ils l’accusent d’avoir créé une situation de dépendance économique.

© Fournis par BFMNews

De salariés de LOGO, manufacture de lunettes du Jura placée en liquidation judiciaire mi-novembre, assignent le géant du luxe LVMH devant le tribunal de grande instance de Paris. Ils l’accusent d’avoir créé une situation de dépendance économique. « Les salariés souhaitent démontrer que les sociétés du groupe LVMH qui détiennent la marque TAG Heuer sont responsables de leur licenciement de par la situation de dépendance économique qu’ils ont créée avec la société LOGO », a expliqué à l’AFP leur avocat, Me David Métin, confirmant une information donnée par le journal L’Est Républicain.     

Me Métin a précisé que 78 salariés sur les 172 de LOGO attaquaient LVMH. « Nous demandons plus de 100.000 euros de dommages-intérêts par salarié », a-t-il indiqué. L’audience devant le TGI de Paris est prévue le 21 février.       

Le 15 novembre, LOGO, dernière grande manufacture de lunettes de France, installée à Morez (Jura), a été placée en liquidation judiciaire, après la perte des licences de son principal client, LVMH.       

« Dès que TAG Heuer se retire, LOGO meurt »

Pendant une vingtaine d’années, LOGO avait été le fabricant exclusif des lunettes haut de gamme TAG Heuer et Fred, deux filiales de LVMH. « Dès que TAG Heuer se retire, LOGO meurt. Il y avait une clause d’exclusivité dans les contrats. Cette clause a été retirée dans le dernier contrat, en décembre 2014: la société avait anticipé son départ, en décembre 2015, mais LOGO n’a pas pu se retourner en aussi peu de temps », estime Me Métin.      

« TAG Heuer réaffirme avoir non seulement tenu tous ses engagements, mais être même allé bien au-delà de ses obligations » vis-à-vis de LOGO, a réagi jeudi un porte-parole de la marque, pointant « la gestion défaillante de la direction actuelle de la société et de son  actionnaire ».       

« Depuis 2012, TAG Heuer a maintes fois alerté la société LOGO de ces graves problèmes et, dès 2014, lui a signalé que ces conditions anormales d’exploitation et de gestion ne permettraient pas le renouvellement de la licence à son terme », a souligné ce porte-parole.

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