Attentat de Berlin, les Marocains avaient prévenu le BND allemand




Dans la traque des terroristes islamistes, les services de renseignement marocains ont pris une réelle avance sur leurs homologues européens. Des sources dignes de confiance au sein des services de renseignement occidentaux ont confirmé en effet à Mondafrique que la DST marocaine avait alerté officiellement, le 19 septembre dernier, le BND, le service extérieur fédéral allemand, de la dérive djihadiste du Tunisien Anis Amri, présumé auteur de l’attentat au camion-bélier survenu, lundi 19 décembre sur le marché de Noël à Berlin.

Un coup d’avance

Depuis des mois, les agents de la DST marocaine avaient identifié Anis Amri comme  un fervent supporter de l’Etat islamique. D’après les informations recueillies par les limiers marocains et fournies aux Allemands dans une autre correspondance en date celle-ci du 11 octobre, Anis Amri résidait de manière clandestine en Allemagne depuis quatorze mois et fréquentait à Dortmund deux dangereux adeptes de Daech: un russe refoulé par les autorités allemandes vers la Russie (dont Mondafrique possède la photo) et un Marocain dont le passeport a été confisqué par la police berlinoise.

Le tunisien suspecté de l’attentat de lundi dernier  avait tenté de rallier depuis la Tunisie la zone syro-irakienne au lendemain du déclenchement de la guerre en Syrie. Il a été par la suite arrêté par les autorités italiennes et condamné à quatre ans de prison ferme quand il avait essayé de partir en Turquie pour rejoindre le Moyen-Orient.

Passage à l’acte imminent

Toujours d’après les sources de Mondafrique, les Marocains avaient depuis des mois acquis la conviction qu’Anis Amri allait passer à l’acte. C’est d’ailleurs lancé dans les deux correspondances des services marocains à leurs homologues allemands, respectivement en septembre et octobre derniers.





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Nicolas Beau

Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l’Institut Maghreb (Paris 8) et l’auteur de plusieurs livres, dont « Papa Hollande au Mali », « Le vilain petit Qatar », « La régente de Carthage » (La Découverte, avec Catherine Graciet) et « Notre ami Ben Ali » (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)

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