Voir tous ces déchets stagner devant les immeubles d’habitation dans les villes et les périphéries, ces poubelles remplies d’ordures ménagères sorties après le passage des camions de collecte des ordures, ces chiens hybrides rôder autour de ces lieux, de nuit comme de jour, ces rats escalader les escaliers narguant les résidents,
ces paliers d’appartements crasseux et tous ces détritus et choses dégoutantes qui « ornent » les immeubles d’habitation, c’est croire que l’incivisme des citoyens est maître des lieux et que la saleté et la crasse sont les bienvenues en ces endroits. Bien habillés, propriétaires de belles voitures, souliers bien cirés, parfumés, certains habitants ne regardant ni à gauche ni à droite, balancent leurs sacs-poubelles là où bon leur semble, vrombissent les moteurs de leurs bolides puis s’en vont comme si de rien n’était. Ils ont jeté leurs poubelles et ils sont heureux.
Et si jamais, il venait à l’idée d’un voisin ou d’un passant de les blâmer, la guerre est assurée. Balayer seulement chez soi et devant chez soi semble être la devise de tous les colocataires et copropriétaires d’immeubles. Selon ces derniers, les escaliers et les caves n’appartiennent à personne et sont du domaine public. Pour ces derniers, c’est aux pouvoirs publics d’intervenir. Et là où le bât blesse, c’est que, lorsqu’il y a inondation de caves, fuites d’eau, ou autres déboires qui mettent en danger la santé des résidents, tous fuient, acceptant cette fatalité et attendent que l’État intervienne.
Et il faut, trop souvent, plusieurs jours, pour qu’enfin des résidents, soucieux de leur santé et de celle de leurs enfants, acceptent de cotiser pour décider de la réparation des dégâts alors que d’autres refusent carrément de participer au règlement de facture, prétextant que ni eux ni leurs familles ne sont à l’origine des dégâts. Préférer barboter dans les eaux usées, sentir ces pestilences est chose normale pour ces gens qui ne daignent pas mettre la main à la poche pour payer les frais de travaux.
Il faut signaler que les locataires et propriétaires, dans le besoin ou chômeurs, sont exemptés de ces frais. Vivre dans un immeuble est synonyme d’acceptation de toutes les boutades et provocations de gens malsains et indignes, incapables de vivre en communauté.