L’UA soutient un retrait collectif de la CPI

Au cours d’une réunion de l’Union africaine (UA) tenue à huis clos, lors du dernier sommet d’Addis-Abeba qui s’est achevé le 31 janvier, les chefs d’Etat africains ont entériné le principe d’un retrait collectif du statut de Rome dont la ratification permet l’adhésion à la Cour Pénale Internationale (CPI). Un accord collectif, qui ne contraint pas les Etats membres de l’organisation panafricaine mais dont les effets sont ravageurs pour l’image déjà très dégradée de la Cour. Sensible, l’information n’a pour l’instant été relayée que par la BBC.

Kagamé en pointe

Chargé de réformer l’Union africaine pour la rendre plus efficace en juillet 2016, le président Rwandais Paul Kagamé, avait annoncé que l’organisation prendrait position sur cette question. Et ce, contre l’avis des pays favorables au maintien dans le giron de la CPI comme le Sénégal. Pour Dakar, l’UA ne peut prendre position sur cette question dans la mesure où elle n’est pas signataire en tant que telle du statut de Rome auquel adhèrent actuellement trente-quatre pays africains. Introduites courant 2016 par Paul Kagame, les réunions à huis-clos tenues sans les représentants de l’Union européenne et de l’ONU auront permis aux présidents africains d’aborder deux sujets qui fâchent lors du denier sommet qui vient de se clôturer. Premièrement la question du franc CFA de plus en plus critiqué pour ses effets de frein au développement économique des pays africains. Deuxièmement celle de la CPI qui fait l’objet d’une fronde de la part de plusieurs poids lourds du continent dont l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Ouganda, le Zimbabwe ou encore le Burundi qui menacent de se retirer.

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