Baisse de la demande de pétrole en 2017

La demande mondiale de pétrole a été plus élevée que prévu en 2016 progressant de 1,5 million de barils par jour. Elle devrait toutefois, marquer le pas en 2017 à 1,3 mbj, selon l’agence internationale de l’Energie. L’AIE constate également, dans son dernier rapport mensuel, une baisse de production de l’Opep. «Une fois de plus, nous avons revu à la hausse nos estimations concernant la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2016. Nous voyons désormais une progression à 1,5 mbj, le gros de la révision provenant d’une demande européenne plus robuste, principalement pour le gaz de pétrole liquéfié (GPL) et le diesel », relève l’agence énergétique. Cette hausse de la demande mondiale plus forte qu’attendu précédemment, estimée par l’AIE à 1,4 mbj pour 2016, s’explique notamment par des chiffres plus élevés qu’attendu au quatrième trimestre 2016, sur fond d’un climat hivernale particulièrement froid en Europe du Nord, indique le même rapport. L’AIE s’attend toutefois à ce qu’en 2017, cette croissance de la demande ralentisse quelque peu pour ressortir à 1,3 mbj, sur fond de hausse anticipée des prix des produits pétroliers, conséquence d’une remontée des cours du brut en 2017 et de la possibilité de voir le dollar américain s’apprécier également.

L’offre des pays non-Opep croît de 385 000 bj en 2017

L’AIE indique par ailleurs que la production de l’Organisation des pays exportateurs de Pétrole (Opep) a ralenti en décembre, après avoir atteint des niveaux records le mois précédent, pour s’établir à 33,09 mbj, dans le sillage de l’accord de limitation de son offre conclu par le cartel fin novembre à Alger. «La production de pétrole brut de l’Opep, qui exclut désormais l’Indonésie, a chuté de 320 000 mbj par rapport à ses niveaux records, pour atteindre 33,09 mbj en décembre après qu’une production saoudienne en baisse et des interruptions de production au Nigeria ont freiné l’offre», note l’agence énergétique, selon laquelle cette réduction pourrait s’accentuer encore en janvier. Et d’ajouter : «Les réductions de production annoncées par l’Opep et onze producteurs non-Opep sont entrées dans leur phase d’essai et il est bien trop tôt pour se rendre compte du niveau de conformité qui a été atteint », tempère toutefois l’AIE. A l’inverse, l’agence anticipe une progression de la production des pays hors-Opep en 2017, encouragée par une remontée des cours de l’or noir qui devrait stimuler l’investissement, en particulier chez les producteurs de pétrole de schiste américains.  «Nous prévoyons que l’offre non-Opep croisse de 385 000 bj en 2017, alors que des prix plus élevés dans le sillage de l’anticipation d’une réduction coordonnée de l’offre a stimulé une hausse de l’investissement aux Etats-Unis », explique l’AIE.

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