Biocare exporte 40% de sa production vers l’Afrique

Hamid Salhi, directeur général adjoint de Biocare

Biocare met le cap sur l’Afrique. Spécialisé dans le secteur de médicaments, ce laboratoire pharmaceutique exporte déjà vers les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO). Selon son directeur général adjoint, l’entreprise envisage d’augmenter son chiffre d’affaires à l’export pour atteindre les 500 000 euros en 2017.

L’Econews : En quoi consiste votre activité ?

Hamid Salhi : Biocare est une société de production de médicaments à usage humain. Mis en activité depuis 2003, le laboratoire est considéré comme l’un des principaux acteurs du marché algérien du générique par la progression de son offre. La gamme Biocare est en pleine croissance et propose aujourd’hui un large éventail de médicaments génériques couvrant différentes classes thérapeutiques. Nous avons entamé la production par 5 types de médicaments de famille antalgiques antibiotiques. Nous en sommes actuellement à 70 et nous couvrons toutes les gammes thérapeutiques notamment celles destinées au traitement du diabète et tout ce qui est lié à la médecine générale et médecine interne. Nous avons des unités de productions à Alger, à El Tarf et à Annaba. Le groupe fait de son mieux pour répondre à la demande du marché national. Notre part du marché se situe à présent à 15%. Le dernier chiffre d’affaire de l’entreprise est estimé à 2,4 milliards de dinars. Ce chiffre est appelé à augmenter dans les années à venir.

Quelle est la capacité de production actuelle du groupe et qu’en est-t-il de la part destinée à l’exportation ?

Nous avons commencé timidement l’exportation il y a deux années de cela. Nous exportons vers l’Afrique de l’Ouest et les pays de la CDEAO. Nous avons fourni jusqu’à présent 15 types de médicaments dont le volume est assez important. Nous envisageons d’améliorer notre chiffre d’affaires réalisé à l’export pour atteindre les 500 000 euros en 2017. Je signale que le CA atteint en 2016 avoisinait les 100 000 euros. Nous consacrons 30 à 40% de notre production au marché extérieur.

Vous étiez présent à la journée d’information organisée par la Caci sur les opportunités d’affaires avec  l’Afrique du Sud. Qu’attendiez-vous de cette rencontre ?

Notre présence est bien ciblée. L’Afrique du Sud fait partie de notre plan de développement 2016/2017 avec l’Angola.  Nous sommes en contact avec l’ambassade d’Algérie à Johannesburg pour saisir les opportunités qui peuvent se présenter en particulier dans le médicament endémique. Pour cela nous faisons en sorte d’établir un partenariat pour échange de savoir-faire, sachant que ce pays est assez développé dans ce domaine. Nous envisageons d’une part l’exportation d’une gamme de notre produit et importer de la matière première d’autre part.

Rencontre-vous des difficultés ?

Effectivement, il en existe. Nous ne pouvons pas réussir une exportation en l’absence d’une logistique de transport. D’ailleurs, nous souffrons énormément pour exporter nos produits de l’Algérie vers les pays de la CDEAO. Nous sommes obligés de passer par d’autres pays limitrophes afin d’atteindre la destination finale. Ceci augmente malheureusement les coûts de l’exportation et nous rend moins compétitifs. Nous espérons que les autorités concernées fassent en sorte de développer ce point afin de nous faciliter la tâche.

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