La réforme structurelle en priorité du 28ème sommet de l’UA

Intégrer le conseil de paix et de sécurité dans l’acte constitutif

L’Afrique a rendez-vous Adis-Abeba aujourd’hui pour le 28ème sommet de l’Union africaine. Un rendez-vous de remise en forme de l’organisation devant permettre à l’Afrique de mieux de servir d’un instrument à la hauteur des défis auxquels elle confrontée.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de 54 pays du continent plancheront sur des dossiers aussi chauds que pertinents comme la paix et la sécurité avec un axe central, celui de la réforme de l’organisation panafricaine.

Prenant comme base de travail, le rapport portant propositions formulées par le président rwandais, Paul Kagamé à qui, ce dossier a été confié lors du sommet de Kigali tenu en juillet 2016, les Africains s’attelleront à discuter la nouvelle organisation de l’UA en vue de lui donner un nouveau souffle pour qu’elle soit plus efficace et plus efficiente.

Cette réforme ne doit toutefois pas «toucher aux principes fondamentaux de l’acte constitutif. Elle concernera le fonctionnement technique de l’organisation», soutient l’Algérie par la voix de son chef de la diplomatie qui, à partir de la capitale éthiopienne a fait savoir «qu’il ne s’agit pas d’une réforme fondamentale qui devrait toucher les objectifs et les principes mais il s’agit de voir le fonctionnement en terme de structures» à améliorer il y va de fait du statut du Conseil de paix et de sécurité (CPS) qui, n’était pas mentionné dans l’acte constitutif. « Maintenant que l’expérience a prouvé que le CPS est un organe essentiel certainement, des dispositions vont entrer dans l’acte constitutif», a souligné Ramtan Lamamra.

Cet impératif est souligné par ailleurs par le porte-parole de la présidente de la Commission de l’UA, qui de son côté a soutenu que «la modernisation de l’Union africaine et de ses instances décisionnaires est l’un des grands chantiers de la mandature de Zuma, la présidente sortante.

Outre l’aspect de mise à jour organisationnelle, les Africains aborderont les sujets inscrits dans l’agenda 2063 lesquels sujets sont axés globalement autour de préoccupations économiques et de développement humain.

Ne plus dépendre des aides extérieures

Donnant suite aux recommandations de Kigali, les Africains devront discuter durant ces deux jours de la technicité de la mise en place d’une taxe sur les importations entre pays membres de l’organisation afin de s’assurer de fonds devant permettre une autonomie financière de l’organisation. Ceci fait suite à la nouvelle approche développée ces dernières années qui consiste à trouver les financements internes et ne plus compter dorénavant sur les aides externes comme ce fut par le passé surtout que cette façon de voir les choses s’est soldée par des déceptions criardes. L’Afrique a les moyens d’irriguer son développement par ses ressources propres pour peu que les structures soient au diapason.

Et pour cause ! Tant de projets attendent réalisation, ils sont prévus dans l’agenda de l’organisation jusqu’à horizon 2063.  Il s’agit d’une stratégie de transformation socio-économique tendant la croissance durable des économies du continent noir devant être opérée durant ces 50 prochaines années. Les plans mis en œuvre depuis plusieurs années (le Plan d’action de Lagos, le Traité d’Abuja, le Programme minimum d’intégration, le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), l’africaine de développement agricole Programme (CAADP) et le NEPAD) sont autant d’outils que l’organisation a actionné pour reformuler la réponse aux besoins en développement humain et économique de l’Afrique. On y trouve comme axe principal l’intégration de l’Afrique en tant qu’ensemble et force internationale devant passer par un continent intégré politiquement et économiquement, une bonne gouvernance et une Afrique en paix dans ses dimensions multiculturelles. Quant aux projets phares nécessitant la mise en place immédiate, il s’agit de réussir l’interconnexion entre économies africaines pour plus de complémentarités régionales comme le réseau ferroviaire intégré, un commerce stratégique de marchandises, des zones de libre-échange.

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