Airbus coiffe Boeing au poteau

Airbus a encore fait le coup du lièvre et de la tortue à Boeing. L’avionneur européen a livré ce jeudi ses résultats commerciaux pour 2016. Tout au long de l’année, Airbus était resté largement à la traîne de son rival américain. Mais grâce à une folle fin d’année, l’entreprise pilotée par Tom Enders a cravaché et a finalement battu Boeing. Airbus a ainsi engrangé 731 commandes nettes, c’est-à-dire les commandes brutes diminuées des inévitables annulations passées par les compagnies aériennes. Boeing a pour sa part enregistré 668 commandes nettes en 2016.

Il y a deux ans Airbus avait déjà attendu la toute dernière minute pour devancer Boeing au finish (avec 1.456 commandes contre 1.432). Cette année, le groupe européen était clairement en mauvaise posture avec seulement 395 commandes nettes à fin octobre.

Un mois de décembre exceptionnel

Mais l’avionneur européen a pu renverser la vapeur grâce à un fantastique mois de décembre avec pas moins de 349 commandes enregistrées en quatre semaines!

Avec notamment une commande de 90 A320 passée par un client dont l’identité n’a pas été dévoilée. Cette commande mystère a été comptabilisée le 31 décembre et a ainsi fait la différence avec Boeing. Airbus a ainsi tenu son objectif, à savoir décrocher plus de commandes nettes que de livraisons.

Des livraisons record

En effet, en 2016 l’avionneur européen a livré 688 avions à 82 clients battant pour la 14e année son record. Bien qu’inférieur à celui de Boeing (748), ce chiffre à de quoi satisfaire la direction d’Airbus à bien des égards. À fin octobre, Airbus n’en était encore qu’à 516 livraisons, alors bien loin de l’objectif de 650 à 670 avions. Au final, le groupe a donc même dépassé le haut de la fourchette. Ce qui est d’autant plus crucial que les avionneurs ne sont totalement payés qu’au moment de la remise des clés de l’appareil à la compagnie aérienne qui l’a commandé.

De plus, Airbus a presque réussi son ambitieux pari de livrer 49 A350. Il a échoué d’un rien, le chiffre étant finalement de 49 appareils. Si bien que Fabrice Brégier, le directeur général délégué d’Airbus et grand patron de l’aviation civile au sein du groupe, a indiqué qu’il visait désormais 10 livraisons par mois d’A350 (et donc 120 par an) d’ici à 2018. Plus globalement, il a estimé qu’Airbus livrerait plus de 700 avions l’an prochain.

L’A380, seul point noir

Reste un point noir pour le groupe: l’A380. L’an passé, Airbus a engrangé à peine deux commande, provenant d’Emirates. Mais comme dans le même temps il a aussi enregistré deux annulations, les commandes nettes d’A380 s’élève à zéro. Ce qui a obligé Fabrice Brégier à reconnaître « un ralentissement des performances commerciales » du super Jumbo.

« Nous avons un futur avec cet avion », a-t-il toutefois assuré soulignant, qu’en 2016, 10% des passagers de l’aéroport d’Heathrow voyageait en A380, contre 8% en 2015 et 6% en 2014. « L’A380 va, je pense, prendre des parts de marché à l’avenir », a-t-il considéré en conférence de presse.

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