Les fonctionnaires du secteur des finances (Trésor, domaines, contrôle financier, impôts ) sont en grève depuis hier et pour cinq jours répondant à l’appel du conseil national de l’Union nationale des personnels du secteur des finances (UNPSF) affilié au SNAPAP.
Le débrayage a été largement suivi à son premier jour au niveau national, selon les chiffres de la fédération avec des taux variant entre 80 à 90% enregistrés au niveau de plusieurs wilayas. Des sit-in seront observés aujourd’hui.
Les travailleurs des finances sont mobilisés et décidés à aller jusqu’au bout de leurs revendications avec un durcissement de la situation au cas où leur tutelle continue à ignorer leurs demandes. D’ailleurs leur plateforme de revendications compte une vingtaine de points d’ordre socioprofessionnel, dont la révision de certains articles du statut particulier du personnel du secteur, la promotion automatique au profit de l’ensemble des personnels des finances ayant bouclé 10 ans d’expérience et plus à des échelons supérieurs, le versement des primes de rendement, la reclassification et la confirmation des personnels contractuels. Ces revendications ont été consignées dès le mois de mai 2016 et aucune suite n’a été signifiée. Selon le communiqué de la fédération des personnels des finances, « la fédération a décidé de recourir à la grève du 25 au 29 du mois de décembre en cours, sachant que dans le cas où la tutelle continuera à observer le silence radio avec ignorance de nos revendications légitimes, le Conseil national se réunira à l’issue de ce débrayage pour choisir l’escalade de protestation appropriée ». L’on évoque le gel instauré après le départ de l’ex-ministre Benkhalfa et la venue de Hadji Baba Ammi à la tête du secteur.
Les communaux ne décolèrent pas aussi
La contestation a été renouvelée également chez les communaux en grève nationale depuis hier. Un rassemblement national est prévu sur la placette du centre-ville de Boumerdès demain. La fédération nationale des communaux a engagé un bras de fer avec sa tutelle suite à «la non-prise en charge des revendications des travailleurs». Les membres du conseil national à l’unanimité décident de poursuivre la contestation par des grèves cycliques et appellent tous les travailleurs à observer une semaine de grève renouvelable chaque mois, à partir du 25 au 31 décembre». Les protestataires réclament «la refonte du statut général de la Fonction publique, notamment les statuts particuliers des corps relevant des communes ainsi que l’intégration des contractuels et l’élargissement de la prime de souveraineté au dit secteur.