L’augmentation des prix des fruits et légumes continue à Oran

Les commerçants, mandataires et détaillants, ont annoncé la couleur, en ce début d’année 2017. Mis en garde par l’Etat, ils n’ont pas hésité à augmenter les prix des fruits et légumes.

Un tour à travers les marchés de la ville d’Oran suffit pour se rendre compte que la mercuriale a vraiment pris l’ascenseur, ces derniers jours. Officiellement, les responsables de l’Etat affirment que cette hausse est injustifiée, bien que les dernières intempéries aient été prises comme prétexte par les agriculteurs, afin de s’autoriser la hausse des prix.

Selon les observateurs, l’Etat doit réagir afin de reprendre la main sur la situation et apaiser la tension sur les ménages, qui ont accueilli cette année 2017 par une série de mesures, taxes et augmentations sans précédent, apportés par la nouvelle loi de finances. Un coup dur pour le budget des fonctionnaires qui peinent à «résister» jusqu’à la fin du mois, avec la tomate proposée à 180 DA et la pomme de terre à 70 DA.

L’anarchie a donc touché les secteurs clés du commerce et de l’agriculture, de quoi interpeller les responsables à passer à l’acte pour mettre un terme à la spéculation qui gangrène nos marchés. Des légumes, une viande et un dessert, un slogan faisant plus spot publicitaire que nécessité nutritionnelle, pour faire d’une assiette, un repas équilibré, c’est du moins, ce que nous prescrivent les nutritionnistes et les médecins, pour assurer une bonne et saine alimentation à nos enfants.

La réalité est bien sûr tout autre, le panier des chefs de famille devient difficile à remplir pour satisfaire cet équilibre alimentaire. La pomme de terre, aliment de référence, a atteint le prix de 70 dinars, la tomate est passée de 140 à 180 dinars à travers de nombreux marchés de la ville d’Oran, pendant ce temps, le ministre de l’Agriculture met en garde les mandataires et les détaillants, les accusant directement d’être derrière la dégradation du pouvoir d’achat, et la puissance du marché informel et des spéculateurs. Le slogan «gagnant-gagnant » sonne vraiment creux ces derniers temps.

Et pour cause, pour ce qui est des produits alimentaires et principalement les fruits et légumes, on constate aisément que le seul gagnant dans la partie, c’est le marché informel et, de fait, les spéculateurs avec leur mainmise sur un secteur qui échappe à tous les dispositifs de contrôle.

De l’autre côté, nous trouvons deux perdants, la trésorerie de L’État et bien sûr le consommateur, véritable dindon de la farce, les conséquences. Abdeslem Chelghoum, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, lors d’une intervention sur les ondes de la Radio, a confirmé le prix de 70 dinars de la pomme de terre, tout en précisant que des mains spéculatrices sont derrière cette hausse.

SOURCE : APS

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