Une quinzaine d’agents sédentaires ont été suspendus, hier, à la suite de l’incendie qui a ravagé la station de gasoil du dépôt SNTF à Sidi Mabrouk (Constantine).
Selon nos sources, les agents en question devaient assurer leur service jusqu’à 4 heures du matin, mais ils ont quitté leur travail aux environs de 2 heures, soit près d’une heure et demie avant l’incendie, et ont été ainsi déclarés en «abandon de poste» et suspendus en attendant de passer devant la commission de discipline, et les résultats de l’enquête ouverte par la Gendarmerie nationale, pour déterminer les causes exactes à l’origine de ce sinistre qui a complètement ravagé la station de gasoil qui alimente les trains et l’appareil de distribution de carburant.
Selon toute vraisemblance, l’acte de sabotage reste très probable, car des antécédents existent sur ce registre. Ces derniers mois, apprend-on auprès de sources crédibles, plusieurs actes de sabotage ont été enregistrés au niveau de ce même dépôt, sans que cela soit porté à la connaissance des services de sécurité, car on a jugé que ces incidents étaient «sans gravité». D’où la thèse qui laisse croire qu’il s’agit de règlements de comptes sournois entre travailleurs. Le feu qui s’est déclaré mardi 3 janvier a bien «lessivé» toute une équipe en abandon de poste.
On apprend dans ce sillage que l’assemblée générale des travailleurs, annoncée pour le mardi 3 janvier, a été reportée à une date ultérieure à la suite de cet incident qui a perturbé tout le fonctionnement du dépôt. «Et puis, on ne peut pas débattre de problèmes socioprofessionnels quand il y a le feu à la maison», ont estimé des syndicalistes.