Mila : Fedj M’zala, une commune qui stagne

Fedj M’Zala, chef-lieu de commune et de la daïra de Ferdjioua, une des plus grandes villes commerçantes de la wilaya et dont l’extension et le prolongement de l’espace urbain ont englobé et dévoré tous les douars avoisinants,

à l’exemple d’Aïn El Hamra, Belhadj Slimane, Bourouh, autrefois éloignés mais, aujourd’hui, faisant partie intégrante du tissu urbain ou plutôt du PDAU, plonge malheureusement dans la désolation et la misère de son centre-ville.

Les anciens quartiers de la petite ville qu’elle était alors, et qui faisaient la fierté des Fedj M’Zaliens ou Ferdjiouis, à l’image des quartiers du Remblai, de la Cité, du Bardo, du Château d’eau et autres, n’ont pas évolué d’un iota et stagnent dans leur laideur et à faire pleurer leurs résidents. A l’exception de quelques nouvelles grandes maisons bâties à coup de millions et quelques boutiques, ces quartiers respirent la désolation avec leurs rues «ornées» de petites et grandes crevasses et de nids-de-poule à faire vibrer et balancer et les piétons et les amortisseurs des véhicules.

Se promener dans le centre-ville et les quartiers précités de Fedj M’Zala, c’est croire que l’on n’a pas changé d’époque et que l’on est toujours dans les sixties et les seventies. Et ce ne sont pas ces vitrines de magasin qui contrediront nos dires et ceux des Fedj’M’Zaliens partis habiter ailleurs. Ils reviennent passer quelques jours de vacances dans leur village natal ou assister à des fêtes familiales. De l’entrée Est, à partir du cimetière de la ville, à la station d’essence du Mozabite, et du mur d’enceinte du stade communal, du marché, mais aussi de la rue qui mène vers le grand hôpital et le quartier de la Cité et du Château d’eau, rien n’a changé. Le décor est toujours le même, c’est-à-dire des rues et des trottoirs pour la plupart dégradés et défoncés nécessitant beaucoup de «soins».

Les nouveaux quartiers et les nouveaux lotissements vivent le même problème que le centre-ville et présentent le même visage. Fedj M’Zala a grandi, certes, mais rien n’a été fait pour l’élever à un rang meilleur. Des exceptions existent, certes, mais que peut bien représenter une brindille de paille dans une meule ? La ville de Fedj M’Zala, et non Ferdjioua, une autre aberration de l’erreur humaine, malgré toutes les nouvelles constructions, toutes aussi belles et somptueuses les unes que les autres, présente un visage de grand village en mal de chaussées «tapissées», de trottoirs, d’éclairage public et de véritable plan de circulation à même de l’embellir et de lui donner la place qu’elle mérite.

Les habitants de cette ville ne savent toujours pas s’ils habitent Fedj M’Zala ou Ferdjioua. La réponse est bien simple, le Journal officiel de septembre 1984 la définit comme suit : Commune : Ferdjioua, Chef-lieu de commune : Fedj M’Zala..

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